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Radiologie classique et radiologie interventionnelle : quelles différences ?

Vous devez passer un examen d’imagerie médicale et vous vous demandez quelle technique sera la plus adaptée à votre situation ? Entre radiologie classique et radiologie interventionnelle, il est parfois difficile de s’y retrouver. Pourtant, bien comprendre ces deux approches peut vous aider à mieux vivre votre parcours de soins et lever vos inquiétudes. À quoi servent-elles exactement ? Quelles pathologies peuvent-elles diagnostiquer ou traiter ? Dans quels cas a-t-on recours à l’une plutôt qu’à l’autre ? Notre article dédié vous guide pas à pas pour distinguer ces deux types de radiologie, leurs indications et leurs spécificités.

radiologie interventionnelle

Qu’est-ce que la radiologie classique ?

La radiologie classique, aussi appelée radiologie conventionnelle, regroupe les examens d’imagerie médicale les plus courants. Elle fait appel aux rayons X afin de visualiser l’intérieur du corps.

Elle permet de produire des images fixes, appelées clichés radiographiques, utiles pour observer les os, les articulations ou certains organes. La radiographie des poumons, la radiographie d’un membre fracturé ou encore la mammographie font partie de la radiologie classique.

Ces examens sont rapides, indolores et réalisés directement au cabinet de radiologie ou en clinique. La radiographie classique sert souvent de première étape pour établir un diagnostic, avant de recourir à des techniques plus spécifiques, comme le scanner ou l’IRM si nécessaire.

Qu’est-ce que la radiologie interventionnelle ?

La radiologie interventionnelle est une branche spécialisée de l’imagerie médicale qui va bien au-delà du simple diagnostic. Ici, l’imagerie, qu’il s’agisse de radiographie, d’échographie, de scanner ou d’IRM, devient un véritable outil thérapeutique.

Le principe est simple : le radiologue utilise les images en temps réel pour guider des gestes médicaux précis, directement à l’intérieur du corps, sans avoir recours à une chirurgie lourde.

Ces interventions peuvent être :

  • Diagnostiques : une biopsie guidée pour prélever un échantillon ;
  • Thérapeutiques : le traitement de certaines tumeurs, la pose de drains ou la dilatation de vaisseaux rétrécis.

Grâce à la radiologie interventionnelle, de nombreux actes médicaux se font aujourd’hui sous contrôle visuel direct, apportant une alternative plus douce et ciblée à la chirurgie classique.

Quel type de radiologie pour quel besoin ?

Selon le motif médical, votre médecin pourra vous orienter vers la radiologie classique ou la radiologie interventionnelle. Chacune répond à des besoins spécifiques.

La radiologie classique : pour diagnostiquer rapidement

La radiologie dite « conventionnelle » est privilégiée pour :

  • Détecter une fracture après un traumatisme ;
  • Suivre l’évolution d’une maladie chronique, comme l’arthrose ;
  • Rechercher une infection pulmonaire par une radiographie thoracique ;
  • Visualiser certaines anomalies digestives ou urinaires grâce à des examens avec produit de contraste.

Elle est rapide, non invasive et facilement accessible, ce qui en fait une première étape essentielle pour poser un diagnostic précis.

La radiologie interventionnelle : pour traiter sans chirurgie lourde

Quand le diagnostic est établi, la radiologie interventionnelle peut devenir une solution de traitement mini-invasif, notamment pour :

  • Réaliser une biopsie ciblée d’un organe ou d’une tumeur ;
  • Dériver un liquide ou poser un drain en cas d’abcès ;
  • Détruire certaines tumeurs par radiofréquence ou cryothérapie ;
  • Ouvrir un vaisseau obstrué grâce à une angioplastie sous contrôle scanner ou IRM.

Elle permet de soigner ou soulager le patient, tout en réduisant les cicatrices et les temps d’hospitalisation.

En résumé, la radiologie classique rassure et informe, tandis que la radiologie interventionnelle soigne et intervient directement, apportant une alternative plus douce à la chirurgie traditionnelle.